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Lettre aux dirigeants du G7 de 2024

Chers dirigeants du G7,

Alors que vous vous préparez pour le prochain sommet du G7 en 2024, il est essentiel que vous continuiez à travailler sur le problème du travail forcé dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

À l’issue du sommet des chefs d’État et de gouvernement du G7 qui s’est tenu à Carbis Bay en 2021, vous avez exprimé à juste titre votre inquiétude quant à « l’utilisation de toutes les formes de travail forcé dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, y compris le travail forcé de groupes vulnérables et de minorités sous l’égide de l’État ».
Vous avez également souligné l’importance de travailler collectivement pour garantir que le travail forcé ne fasse pas partie des chaînes d’approvisionnement mondiales et vous avez chargé les ministres du commerce du G7 d’identifier les domaines dans lesquels il est possible de « renforcer la coopération et les efforts collectifs ».

Bien que certains membres du G7 aient fait des progrès, il reste nécessaire d’harmoniser davantage les politiques et les pratiques dans l’ensemble du G7 pour lutter contre le travail forcé.
Bien que cette tâche ne soit pas facile, elle est nécessaire pour réaliser des progrès significatifs.
La nature hautement interconnectée des chaînes d’approvisionnement mondiales fait qu’il est beaucoup plus facile pour les mauvais acteurs de contourner les réglementations d’une juridiction.
Toutefois, une approche réglementaire plus systémique au sein du G7 entraînera un changement plus systémique dans l’ensemble des chaînes d’approvisionnement mondiales.

Les membres du G7 devraient donner la priorité à deux mesures spécifiques pour renforcer la coopération et les efforts collectifs.
Premièrement, chaque membre du G7 devrait recourir à des interdictions d’importation, à des contrôles et à d’autres mécanismes commerciaux pour empêcher l’entrée sur son territoire de marchandises fabriquées par le travail forcé.
En outre, les marchandises entachées de travail forcé ne doivent pas être interdites d’entrée dans un pays mais autorisées à pénétrer dans un autre.
Les membres du G7 doivent coordonner la mise en œuvre de ces restrictions à l’importation afin de s’assurer qu’il n’y a pas de refuge pour les produits fabriqués par le travail forcé.

Deuxièmement, les membres du G7 devraient également adopter des exigences obligatoires de diligence raisonnable en matière de droits de l’homme et d’environnement pour les entreprises.
Tout en reconnaissant que chaque membre du G7 aura des cadres juridiques et des réalités politiques différents qui nécessiteront des approches quelque peu différentes, l’objectif devrait être de coordonner des normes qui créent une véritable responsabilité pour les entreprises qui ne prennent pas de mesures raisonnables pour prévenir ou remédier aux violations des droits de l’homme au sein de leurs chaînes d’approvisionnement, y compris le travail forcé.

Pour le communiqué des dirigeants de 2024, nous encourageons une formulation spécifique engageant à poursuivre les efforts pour créer une plus grande harmonisation sur le développement et la mise en œuvre de ces deux mesures.
Nous encourageons également les ministres du commerce du G7 à créer un groupe de travail permanent sur le travail forcé, chargé d’identifier des solutions réalisables pour éradiquer le travail forcé dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.

Nous vous remercions de l’attention que vous porterez à ces demandes et nous nous réjouissons à l’idée de poursuivre notre engagement avec vous sur cette question importante.

Cordialement, Anti-Slavery International Fonds mondial pour mettre fin à l’esclavage moderne Humanity United Action Justice & Care McCain Institute The Freedom Fund The Human Trafficking Legal Center Walk Free

Date de publication
avril 3, 2024
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