Les défenseurs de la démocratie et des droits de l’homme du monde entier appellent les autorités russes à libérer Vladimir Kara-Murza et tous les dirigeants et militants politiques et de la société civile emprisonnés qui ont été détenus arbitrairement pour avoir exercé leurs droits. Un tribunal de Moscou entendra demain un appel visant à classer l’affaire Kara-Murza – toutes les charges doivent être abandonnées et Kara-Murza doit être immédiatement libéré.
Le 11 avril 2022, l’éminent militant, journaliste et homme politique russe Vladimir Kara-Murza a été arrêté alors qu’il arrivait à son domicile moscovite par cinq policiers qui encerclaient sa voiture alors qu’il filmait l’événement. Le droit à un avocat lui a été refusé lors de son arrestation et, après un procès le lendemain, il a été condamné à 15 jours de prison pour avoir désobéi à un ordre de la police. Nous rejetons fermement l’absence de procédure régulière et les circonstances illégales de cette arrestation préméditée sur la base d’accusations non fondées.
Porte-parole de la démocratie et des droits de l’homme en Russie depuis plus de 20 ans, Mme Kara-Murza a été arrêtée à la suite d’une interview sur CNN, d’un témoignage lors d’une audience de la Commission d’Helsinki et d’autres remarques publiques dénonçant l’agression non provoquée et illégale du président Vladimir Poutine contre un voisin souverain. En mai 2015 et en février 2017, Kara-Murza a subi deux urgences médicales quasi fatales à la suite d’un empoisonnement dont la responsabilité a été attribuée à des agents de l’État russe, ce qui accroît le danger de sa détention actuelle.
Depuis des années, la Russie détient arbitrairement des citoyens qui critiquent la gouvernance russe, les pratiques d’application de la loi ou les violations des droits de l’homme. Depuis que la Russie a envahi l’Ukraine le 24 février 2022, plus de 15 000 citoyens russes ont été arrêtés pour s’être opposés à la guerre ou avoir manifesté pacifiquement. Plusieurs centaines de Russes ont également été inculpés en vertu d’une loi draconienne introduite en mars 2022, faisant des messages anti-guerre un crime passible de 15 ans de prison. Nous condamnons ces tentatives de limiter la liberté d’expression, l’indépendance des médias et les autres principes de la dignité humaine.
Nous exprimons notre solidarité avec Vladimir Kara-Murza et tous les citoyens de Russie emprisonnés pour leurs aspirations démocratiques. La communauté internationale doit prendre toutes les mesures possibles pour assurer leur libération immédiate.
SIGNÉ :
– Elisa Massimino
– Coalition pour la libération du Bélarus
– Freedom House
– Fondation Russie libre
– Amis de l’Angola
– Campagne mondiale pour la justice Magnitsky
– Droits de l’homme d’abord
– Fondation des droits de l’homme
– Partenariat international pour les droits de l’homme
– Fondation Lantos pour les droits de l’homme et la justice
– Dotation nationale pour la démocratie
– Fondation Open Dialogue
– Fondations Open Society
– PEN America
– Centre Raoul Wallenberg pour les droits de l’homme
– L’Institut Macdonald-Laurier
– L’Institut McCain pour le leadership international
– Groupe de travail transatlantique sur la démocratie