Nous sommes très déçus de constater que le travail forcé a été relégué au second plan lors des réunions du G7 de cette année.
Plutôt que de proposer des actions concrètes, le communiqué des chefs d’État et de gouvernement des Pouilles a fait référence de manière indirecte à des préoccupations persistantes et à une vague mention de l’intensification des efforts pour lutter contre le travail forcé.
On est loin de la situation qui prévalait il y a quelques années à peine, lorsque le communiqué des dirigeants de Carbis Bay (2021) évoquait avec beaucoup plus de force l’ampleur du problème et la nécessité de prendre des mesures spécifiques pour lutter contre le travail forcé.
Le communiqué des ministres du commerce du G7 de 2024 a été tout aussi décevant.
Alors qu’en 2021, les ministres du commerce avaient abordé la question du travail forcé non seulement dans leur communiqué officiel, mais aussi dans une déclaration supplémentaire qui allait plus loin dans les détails, cette année, il n’y avait qu’un paragraphe dérisoire qui renvoyait largement aux déclarations et aux efforts passés.
La promesse de « s’engager à nouveau à prendre des mesures » était loin d’être convaincante et loin d’être nécessaire à l’heure actuelle.
Le G7 est le principal groupe de démocraties représentant la moitié de l’économie mondiale.
Il a la possibilité de prendre des mesures significatives pour lutter contre le travail forcé, un grave problème de droits de l’homme qui touche plus de 24 millions de personnes chaque année.
Au lieu de cela, les efforts déployés en 2024 n’ont pas permis de réaliser des avancées concrètes par rapport aux engagements pris précédemment.
Le G7 peut et doit tout simplement faire mieux.