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Le bipartisme n’est pas mort : les arguments en faveur d’un leadership fondé sur le caractère

Lance Mogard est major dans l’armée américaine et boursier de l’Institut McCain pour la sécurité nationale et la lutte contre le terrorisme en 2024. Les opinions exprimées ci-dessous sont les siennes et ne reflètent pas la position officielle de l’Institut McCain, de l’armée américaine ou du ministère de la défense.

J’ai eu l’insigne privilège d’assister au Forum Sedona 2024 de l’Institut McCain. Cette conférence annuelle de premier plan réunit des hauts fonctionnaires et des représentants du secteur privé pour discuter des droits de l’homme, de la démocratie et de la sécurité nationale dans un environnement bipartisan. Avant la conférence, je n’avais pas beaucoup d’espoir quant à l’avenir bipartisan de l’Amérique. Comment le pourrais-je, compte tenu des attaques partisanes incessantes lancées de part et d’autre de l’allée et d’un Congrès apparemment bloqué sur presque toutes les questions ? Ces derniers temps, je me répète : « Nous valons mieux que ça. » Au Forum de Sedona, j’ai pu constater de visu que nous valons mieux que cela. Ce week-end m’a encouragé à penser que tout n’est pas perdu pour le rétablissement d’une Amérique bipartisane. J’ai été frappée par trois révélations spécifiques en écoutant les orateurs et les discussions inspirantes.

Tout d’abord, les principes bipartisans de cette conférence, principes si chers à feu le sénateur McCain, sont en fait partagés par la plupart des Américains. Malheureusement, l’hyperpolarité de nos réseaux d’information a amplifié les voix marginales dans chaque parti. Au lieu de défendre le fait que la plupart des Américains se situent entre le centre-gauche et le centre-droit, les organes d’information donnent l’impression que les points de vue radicaux sont majoritaires. J’implore les réseaux de faire « mieux que ça ».

Deuxièmement, nous devons revenir à un environnement de campagne politique qui rappelle le concours Obama-McCain de 2012. Je soutiens que c’est le caractère personnel et la conviction de ces deux candidats qui ont déterminé l’atmosphère des élections en Amérique. Cette atmosphère a favorisé la civilité au sein de la population et a défendu l’idée que, gagnant ou perdant, chaque candidat avait à cœur les meilleurs intérêts de l’Amérique. En 2012, l’électorat s’accrochait encore aux derniers vestiges du mantra « supposons l’intention noble ». Aujourd’hui, malheureusement, nous sommes dans une ère où l’on présume le pire de nos adversaires politiques. Nous refusons tout débat rationnel et respectueux et nous trouvons nécessaire de déterminer et d’étiqueter l’affiliation politique de manière absolue. Il était inspirant de voir les principaux stratèges de la campagne 2012 des deux camps – Rick Davis (McCain) et David Axelrod (Obama) – s’asseoir l’un à côté de l’autre et s’engager dans une discussion extrêmement civile et réfléchie, une discussion qui a évité les attaques personnelles ou les manœuvres politiques. Où est passé ce type de civilité ? Analyser comment l’Amérique a évolué vers le climat actuel n’est pas l’objet de cet article, mais une explication possible m’amène à ma troisième révélation du Forum de Sedona.

Je me suis rendu compte que notre pays manquait de dirigeants de caractère à tous les niveaux. Cela n’a jamais été aussi évident que lors d’une discussion modérée sur le courage politique au cours de la deuxième journée du forum. Au cours de la discussion, un point a été soulevé, à savoir que le caractère personnel n’a pas d’importance si l’on n’obtient pas de résultats politiques. En d’autres termes, la fin politique justifie les moyens politiques. N’avons-nous pas mené une guerre mondiale et une guerre froide pour dissiper ces mêmes notions ? En tant qu’officier militaire en service actif qui souscrit à un certain ensemble de valeurs – notamment le caractère, l’honneur et l’intégrité – je me suis immédiatement mis en alerte lorsque la conversation a pris cette tournure sombre. Ce qui fait la grandeur de notre armée et de notre nation, c’est l’ensemble des valeurs que nous défendons par-dessus tout. Ces valeurs doivent guider notre conduite politique à l’intérieur et notre comportement dans le monde à l’extérieur. À ce moment-là, c’est la réaction collective des personnes présentes dans la salle qui m’a redonné espoir. Les commentaires animés et les murmures des participants ont confirmé que la plupart d’entre nous pensons que le leadership fondé sur le caractère est une qualité nécessaire pour nos dirigeants élus.

Bien que ces exemples ne soient qu’un microcosme de ce qui est nécessaire pour rétablir une Amérique bipartisane, le Forum de Sedona a offert une lueur d’espoir. L’espoir que nous croyons encore à l’esprit de bipartisme et de compromis, avec, à la base, un leadership axé sur le caractère et le service. Un espoir qui s’appuie sur le service aux autres et sur une intention noble plutôt que sur le service à soi-même et les attaques au vitriol. Et enfin, l’espoir que nous puissions revenir au leadership illustré par le sénateur McCain et l’ancien président Obama. C’est ce dont les démocraties ont besoin pour survivre et prospérer. C’est l’une des raisons essentielles pour lesquelles nous nous sommes tous réunis à Sedona ce week-end, afin de rétablir un dialogue respectueux et un leadership fondé sur le caractère, qui dépasse les clivages pour faire ce qu’il y a de mieux pour l’Amérique.

DISCLAIMER: McCain Institute is a nonpartisan organization that is part of Arizona State University. The views expressed in this blog are solely those of the author and do not represent an opinion of the McCain Institute.

Publish Date
juillet 8, 2024
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